Fin avril 2014, les négociations du processus de paix israélo-palestinien sont suspendues...
Début Juillet, Israël déclenche une offensive militaire majeure sur la bande de Gaza, la 3ème en 6 ans.
L'opération "bordure protectrice" visait officiellement à mettre fin aux tirs de roquette du Hamas, et à détruire les tunnels supposés abriter des combattants. Dans les faits, les civils, qui ne peuvent pas fuir cette bande de terre de 41 km de long, en ont été les premières victimes. Au total, 25 structures médicales ont été endommagées. Plus de 10 000 personnes ont été blessés et plus de 2 000 tuées en moins de deux mois. Le personnel soignant de l'hôpital Al Shifa était débordé, et une équipe MSF est arrivée pour les soutenir, dix jours après le début de l'offensive.
Blessures multiples, brûlures, éclats d'obus... Ce sont les mêmes traumatismes qui affluent à l’hôpital Nasser de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza. Ici, les blessés, en majorité des femmes et des enfants, sont arrivés par vagues successives. Les équipes chirurgicales palestiniennes ont dû enchaîner les interventions pour parer au plus urgent.
De nombreux patients ont également bénéficié de soins post-opératoires, kinésithérapie et soins infirmiers, à la clinique MSF de Gaza.
Ce n’est qu’après 50 jours de combats et de bombardements qu’un cessez-le-feu illimité a enfin été conclu.
Deux jours après le début de la trêve, les 520 000 personnes déplacées commençaient à rentrer chez elles, la plupart pour constater que leurs maisons n’étaient plus que des tas de gravats.
Pendant que l'offensive militaire se poursuivait à Gaza, la Cisjordanie était le théâtre d'affrontements très violents. Depuis l'enlèvement de trois jeunes colons israéliens en juin, l'armée israélienne a lancé des centaines d'incursions et d’arrestations…
Dans les rues de la vieille ville d'Hebron, derrière les volets clos : des familles soumises au harcèlement, aux agressions et aux destructions commises par l'armée israélienne.
Depuis ce regain de tension, MSF a renforcé son programme de soins de santé mentale en Cisjordanie, à Hébron, Naplouse et Jérusalem-Est. L’objectif : accompagner des centaines de nouveaux patients : des enfants en état de choc, des personnes souffrant de stress post-traumatique...
Au-delà de cette prise en charge en urgence, des années seront nécessaires pour surmonter les traumatismes d'un conflit, encore loin d'être réglé.