Présentation du rapport de Sandrine Doucet sur la validation de l'apprentissage non formel et informel en Europe

2015-07-01 60

J’ai présenté aujourd'hui à la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale mon rapport d’information sur l’apprentissage informel et non formel.
Le domaine de l’éducation faisant partie des compétences d’appui et de coordination de l’Union européenne, les États sont libres de décider de leurs politiques en la matière. Une recommandation du Conseil de l’Union européenne du 20 décembre 2012 demande cependant aux États membres de mettre en place des dispositifs de validation des formations formelle et non formelle avant fin 2018, d’où l’objet de ce rapport d’information sur la question. Le rôle de coordination de l’Union est en effet crucial, puisqu’aujourd’hui, si les compétences formelles – académiques – sont plutôt bien reconnues au niveau européen (reconnaissance des cours avec les crédits ECTS, notamment utilisés par le programme Erasmus, etc.), et le sont de plus en plus, ce n’est pas forcément le cas des compétences informelles et non formelles. Ces dernières, qui ont été acquises hors d’un cursus académique, peuvent être le fruit de formations structurées mais non officielles – apprentissage non formel, par exemple des cours de langue dans une association – ou de l’expérience acquise de façon non intentionnelle – apprentissage informel, que ce soit au travail, en famille, etc. Ces compétences peuvent être valorisées tout au long de la vie au moyen d’un certificat ou d’un diplôme, attestant qu’elles sont maîtrisées.
Chaque pays européen ayant sa propre méthode pour reconnaître ces compétences formelles et informelles, il est très compliqué de les valoriser hors du cadre national, faute d’équivalence des diplômes et certifications. Pourtant, dans un contexte dans lequel de nombreux Européens hésitent à s’installer à l’étranger, notamment à cause d’une faible reconnaissance des diplômes, une harmonisation européenne de la reconnaissance des compétences est cruciale.
Ce rapport vise donc à présenter les différences entre systèmes nationaux et les efforts de l’Union européenne pour aider les États à coopérer entre eux, dans le but d’assurer une reconnaissance européenne de ces compétences acquises hors du système éducatif.