Quatre jours après l'attaque survenue à Saint-Quentin-Fallavier en Isère par un père de famille contre une usine Air Products, faisant un mort et plusieurs blessés, le procureur de la République de Paris, François Molins, a apporté quelques précisions lors d'une conférence de presse.
Lorsque le terroriste présumé, Yassin Salhi, a quitté son domicile vendredi 26 juin au matin, il s'est rendu sur son lieu de travail muni d'un couteau d'une lame de 20 centimètres et d'une arme factice qu'il avait pris soin de repeindre ainsi que deux drapeaux «portant la profession de foi islamique» achetés la veille de son passage à l'acte.
La victime, Hervé Cornara, employeur du terroriste présumé, a d'abord été assommé «d'un coup de crique», puis étranglé d'une seule main avant d'être décapité. «Il a accroché la tête de sa victime à un grillage en cherchant à donner à son acte une publicité maximale», précise le procureur. Un acte qu'il a d'ailleurs «revendiqué au cours de sa garde à vue» et qui «correspond très exactement aux mots d'ordre de Daech». «Deux photographies prises le même jour à 9h33» ont été retrouvées dans le téléphone portable de l'assassin. Elles ont été expédiées en direction de la Syrie, à un «ami» du terroriste, appartenant aux rangs de l’organisation terroriste, Daech.
L'auteur de l'attaque a ensuite foncé de plein fouet dans des bonbonnes de gaz, ce qui a provoqué une forte explosion. «Après complet recensement, 75 personnes étaient présentes sur l'ensemble des sites de l'usine Seveso», déclare François Molins.