Anne Hidalgo a annoncé jeudi la création d'un centre pour accueillir les migrants. Au lendemain du relogement d’une partie des migrants évacués lundi dans le XVIIIe arrondissement de Paris, la proposition divise la droite de l’échiquier politique. Si Rachida Dati estime que cela «ne gère qu’une conséquence», ce n’est pas le cas des élus du centre ou de l’extrême droite.
Le président du Nouveau Centre (NC), Hervé Morin, a une solution «aussi simple que cela» : «Autant que possible, il faut faire en sorte que les migrants ne restent pas dans la rue. Ensuite, il faut que la loi s'applique et si ces migrants sont en situation irrégulière, il faut éventuellement procéder à leur expulsion.»
Du côté du Front national, le relogement des migrants n’est évidemment pas bien accueilli. «Déjà, on arrête de leur dire "Welcome !"», a lancé la présidente du FN. Marine Le Pen prend l'exemple de l'Australie où «des campagnes de publicité» ont été mises en oeuvre «dans les pays dont sont issus les immigrés pour leur dire "Nous ne voulons pas que vous veniez".» Un schéma que souhaiterait reproduire le Front national dans l'hexagone, comme le confirme le sénateur FN, David Rachline. «Il ne faut pas les laisser venir sur le territoire national», a-t-il lancé lors d’une interview sur France info.