La Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) a rendu son verdict vendredi en fin de matinée. Depuis deux ans, la tourmente judiciaire ne fait que perdurer au sein de la famille Lambert. D'un côté, l'épouse et le neveu de l'homme handicapé demandent l'arrêt des soins tandis que ses parents dénoncent une «euthanasie déguisée». La CEDH a autorisé l’arrêt des soins. Une décision qui soulage l’épouse de Vincent Lambert, mais qui ne mettra pas un terme aux querelles familiales.
Maître Jean Paillot, avocat des parents de Vincent Lambert, estime que «la Cour valide la possibilité pour un Etat de réaliser un arrêt d'alimentation et d'hydratation et la mise sous sédation profonde et définitive d'une personne handicapée qui n'est ni malade, ni en fin de vie, et ceci jusqu'à ce que mort s'en suive».
Son épouse, visiblement abattue, explique être «bouleversée» par cette décision qui respecte sa demande. «Je ne réalise pas encore très bien», a-t-elle ajouté. «Scandalisée», la mère du tétraplégique, assure, quant à elle, être «très triste de la décision de la CEDH». «On condamne notre fils.»
Victime d’un accident de la route en 2008, qui a provoqué des lésions cérébrales irréversibles, Vincent Lambert est hospitalisé dans une unité de soins palliatifs au CHU de Reims, où il est nourri et hydraté artificiellement.
