On vote ce dimanche en Espagne. L'enjeu de ces élections régionales et municipales est important puisqu'elles pourraient bien marquer l'arrivée d'une nouvelle génération de politiques issus du mouvement des Indignés. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy (Parti populaire, droite) s'est impliqué à fond dans la campagne, tout comme Pedro Sanchez, secrétaire général du Parti socialiste (PSOE). Les deux grands partis de gouvernement espagnols espèrent éviter une correction sévère.
Après presque six ans de crise, l'Espagne pourrait en effet commencer à délaisser les partis traditionnels "pour la nouvelle politique" incarnée par l'antilibéral Podemos. "Moi, je viens d'être mise en retraite anticipée (...) Ma sœur, elle survit, je suis obligée de lui donner un coup de pouce. Tout cela doit changer", explique une électrice de Madrid. Au total, 35 millions d'électeurs, sur 46,5 millions d'habitants, sont appelés aux urnes. On attend notamment une forte participation des jeunes, attirés par ces nouveaux partis.
Les élections régionales doivent renouveler 13 des 17 parlements régionaux. Alors que les municipales concernent plus de 8 100 communes, à commencer par Madrid, Barcelone et Valence, les trois plus grandes villes du pays. Jusqu’à présent, le Parti populaire dirigeait Madrid et Valence tandis que des nationalistes conservateurs étaient à la tête de Barcelone.