La Sérénade (ou Serenata) est, dans son sens le plus commun, une composition ou une représentation musicale en l'honneur de quelqu'un jouée, comme l'origine de son nom l'indique, en soirée (opposée à l'aubade, jouée plutôt en matinée). En général, trois catégories de sérénades sont présentes dans l'histoire de la musique :
Dans la forme la plus ancienne, qui survit encore aujourd'hui, la sérénade est une composition jouée afin de séduire une personne, sous ses fenêtres. De telles compositions se retrouvent dès le Moyen Âge jusqu'à la Renaissance. C'est souvent dans ce sens qu'est compris le mot « sérénade ». Plus tard, des sérénades sont présentes dans des œuvres se rapportant aux temps anciens, notamment dans les arias des opéras (par exemple dans Don Giovanni de Mozart).
Dans le répertoire baroque, où elle est généralement appelée Serenata (qui est la traduction en italien de « sérénade »), la sérénade était un morceau joué en extérieur, au soir, à la voix accompagnée d'instruments. C'étaient généralement des œuvres courtes mais longuement travaillées, entre la cantate et l'opéra. La sérénade, puisqu'elle était jouée en extérieur, permettait l'utilisation d'instruments insolites en intérieur, comme la trompette, le cor, les tambours.
Le type le plus représenté de sérénade apparaît durant l'ère classique et romantique, où elle se rapporte au divertimento. Le travail est ici plus léger que pour d'autres œuvres mettant en scène de grands ensembles (par exemple une symphonie), et la musicalité prime sur le développement ou l'intensité dramatique. La plupart de ces œuvres viennent d'Italie, d'Allemagne, d'Autriche ou de Bohème.