«Suppression des filières d'excellence», «nivellement par le bas» : la droite sort les crocs contre la réforme du collège

2015-05-12 939

Les membres de l'UMP n'en démordent pas. Ils ne veulent pas de la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem. Alors que le texte fait depuis lundi l’objet d’une discussion avec le corps enseignant, les critiques ne cessent de pleuvoir contre la ministre de l’Education, la majeure partie provenant de l’UMP.

Le député de l'Eure Bruno Le Maire «ne voit pas à quoi sert cette réforme». «On voit très bien ce qu'elle va supprimer mais on ne voit pas ce qu'elle va apporter aux enfants». Il demande au gouvernement de «répondre aux inquiétudes des parents d'élèves, des professeurs, des enseignants et des parlementaires».

Le député du Pas-de-Calais, Daniel Fasquelle, affirme que «vouloir supprimer les classes bilingues et les classes de latin et de grec» est un «nivellement par le bas». «Ce n'est pas la bonne direction», affirme-t-il. «C'est casser [...] l'école de la république, qui doit être l'école de l'égalité des chances.»

Valérie Pécresse est du même avis. La députée des Yvelines, également candidate aux régionales en Ile-de-France, estime que «cette réforme du collège est en train de supprimer des filières d'excellence qui gardent à flot les collèges les plus sensibles».

Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy a également évoqué la question de la réforme lors de la première réunion publique en faveur de la refondation de son parti. «Dans le combat contre la médiocrité, [Christiane Taubira] est en passe d’être dépassée par la ministre de l’Education nationale», a-t-il asséné.

Une pétition a été signée par plus de 200 députés pour empêcher la réforme du collège de voir le jour. Le gouvernement ne semble à ce jour pas décidé à stopper sa mise en place. Manuel Valls est d'ailleurs venu à la rescousse de Najat Vallaud-Belkacem lors d'un déplacement à Lyon lundi. Il a demandé aux Français de se mobiliser «pour défendre cette belle réforme».