Une semaine après son passage sur le plateau de France 2 où il avait annoncé très précisément que 64.6% des élèves scolarisés à Béziers étaient musulmans, Robert Ménard a confirmé son consentement à l'usage de statistiques ethniques, les qualifiant d'un «instrument important».
Invité lundi soir au Grand Journal sur Canal +, le maire de Béziers affirme «qu'il y a un problème avec un certain nombre de musulmans». Accumulant les amalgames, Robert Ménard ne manque pas de faire référence aux actes terroristes survenus en janvier dernier à la rédaction du magazine satirique «Charlie Hebdo», mais aussi à Montrouge et Porte de Vincennes. «Pardon de vous rappeler que les gens qui tuent en ce moment dans des actes terroristes ne sont ni des chrétiens, ni des bouddhistes, ni des taoïstes, mais ce sont des musulmans.»
Une perquisition a été effectuée mardi 5 mai à la mairie de Béziers. Ils n'auraient pas trouvé les dits «fichiers». Robert Ménard a également dû s'expliquer devant le Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Montpellier sur le fichage des enfants de sa ville en fonction de leur religion présumée par leur prénom et nom de famille. Le tribunal administratif de Montpellier avait été saisi en urgence par la Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI) pour interdire le fichage des enfants musulmans par la mairie de Béziers. Il constate «que l'existence sous forme matérielle ou informatique de ces fichiers n'était pas démontrée», rejetant en ce sens la demande de la CRI.
