Le défilé du 1er mai ne s’est pas déroulé comme prévu pour le Front national. Après l’interruption du discours de Marine Le Pen par les Femen, c'est au tour de Bruno Gollnisch de semer la pagaille. Le député européen s'est amusé à attaquer des journalistes du Petit journal à coups de parapluie.
Coups sur la caméra, la perche du son à deux doigts d'être fracassée en deux et des journalistes pas épargnés, Bruno Gollnisch a prouvé qu'il avait encore de l'énergie malgré ses 65 ans. Il s'est expliqué le jour-même sur BFM TV, clamant que le micro pouvait «capter les chuchotements et les conversations privées», informations démenties lundi soir par le présentateur de l’émission. Il précise que «l’intégrité physique (des journalistes) a été tout a fait respectée». Comme le prouve ces images isolées par le Petit journal, les journalistes de Canal + sont rentrés chez eux avec nez en sang, coups et blessures dans la nuque, le dos et sur le visage. «Je n'en ai aucune espèce de remords», assure le député FN.
Dans un communiqué publié samedi, Bruno Gollnisch affirme toujours répondre «courtoisement aux micros des journalistes qui m’interrogent. En revanche, je détruis les micros des espions.»
Lors de cette lutte acharnée contre les journalistes, Marine Le Pen était en plein discours. Elle est intervenue dimanche sur Europe 1, expliquant que «les équipes du Petit Journal ont tenté d'écouter des conversations à l'aide d'une perche de 15 mètres.»