Les impôts locaux, ou le nouvel affrontement gauche - droite. Plusieurs grandes villes de droite ont voté l’augmentation des impôts locaux ces dernières semaines. Le maire UMP de Toulouse Jean-Luc Moudenc a décidé d’une hausse de 15% de la taxe d’habitation, Alain Juppé a augmenté la fiscalité locale de 5% à Bordeaux, tout comme le sénateur-maire PS Gérard Collomb à Lyon. Mais d’autres communes plus petites suivent le même chemin.
L’argument revendiqué par les élus de droite : la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales. Le député UMP Thierry Solère a dénoncé mardi 14 avril « l’hypocrisie » du gouvernement qui « ferme le robinet de l’argent ».
La réponse de Manuel Valls n’a pas tardé : le 15 avril à l’Assemblée nationale, il a fustigé « la démagogie » et « la schizophrénie » de la droite, en rappelant que « la hausse d’impôt n’est ni générale, ni massive ». Michel Sapin a également appelé les élus locaux à assumer leur « responsabilité », puisque ce n’est pas « le gouvernement qui augmente les impôts dans les collectivités territoriales.
Néanmoins, les collectivités subissent le plan d’économie de 50 milliards d’euros engagé par l’Etats sur 3 ans, dont elles doivent supporter 11 milliards.
L’Etat est-il directement responsable de ces augmentations d’impôts ? Quelle est la marge de manœuvre réelle des collectivités en matière de fiscalité ? Le phénomène de hausse de la fiscalité locale risque-t-il de s’amplifier au cours des années ? Arnaud Ardoin en débat avec ses invités.
Invités :
Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne et rapporteure générale de la commission des finances
Jean-Christophe Fromantin, député UDI des Hauts-de-Seine et maire de Neuilly-sur-Seine
Laurence Allard, journaliste au Point et auteure de Le grand hold-up, où passent vos impôts, janvier 2015, Flammarion
Guillaume Duval, rédacteur en chef d’ Alternatives économiques
Question JDD : Faites-vous confiance à François Hollande lorsqu’il affirme que les impôts n’augmenteront pas d’ici la fin du quinquennat ?