Après l’île d’Hélène une autre chanson de Nougaro aux harmonies jazz très subtiles dont la musique a été écrite par Yvan Cassar, artiste surdoué et travailleur acharné ,le « Vivaldi de mes quatre saisons » comme il l’appelait affectueusement !
Une chanson qui fait aussi partie de l’album « Embarquement immédiat » (2000) et ou Claude Nougaro imagine la rencontre entre ses parents, une rencontre qui ressemble à un film couleur sépia
Son père Pierre Nougaro avant d’être baryton au théâtre du capitole de Toulouse suit les cours du soir au Conservatoire de Toulouse et c’est là qu’il fait la connaissance à 18 ans à la fin des années 20 d’une jeune pianiste brillante Liette Tellini, premier prix de Conservatoire qui accompagne les chanteurs pour arrondir ses fins de mois Elle ne tarde pas à découvrir les dons artistiques du jeune homme mais doit quitter Toulouse pour suivre ses parents à Saigon Et c’est alors que Pierre embarque, un mois de traversée pour rejoindre Liette afin de lui demander sa main !
Le fils Claude imagine alors les retrouvailles entre ses parents dans cette chanson très touchante
Tout comme son père qu’il évoque dans « Toulouse » Une « Mademoiselle Maman » qu’il respectait beaucoup
Claude Nougaro rechignait à suivre un enseignement classique craignant que cela nuise à la spontanéité de son chant Mais il a finalement eu l’humilité dans sa carrière dans les années 90 malgré que sa voix s’améliorait de plus en plus de suivre une oreille attentive aux conseils que Liette lui donnait pour placer sa voix D’abord les bienfaits de supprimer les cigarettes quotidiennes au point de vue du souffle et de la qualité vocale, et puis ne pas écouter sa voix, de préparer les consonnes et de suivre le son comme si c’était un archet, enfin ne pas trop pousser sa voix
Quand il la retrouvait en vacances à l’ile de Ré il chantait des mélodies de Fauré avec elle au piano et on dit que le trac était au rendez-vous dès qu’on lui disait que sa mère était dans la salle!