Voici l’ultime clip de la trilogie initiée par la chanteuse Sia avec la jeune danseuse Maddie Ziegler, intitulé Big Girls Cry. Une conclusion saisissante et esthétiquement somptueuse.
On n’est pas spécialisés dans les clips vidéo, mais force est de constater que le triptyque pensé par l’artiste est à mi-chemin entre la musique, le court-métrage et l’installation vidéo. Et une nouvelle fois, Sia n’est pas à l’abri d’une polémique artificielle, voire passablement opportuniste.
On se souvient en effet que le deuxième volet, Elastic Heart, auquel participait Shia Labeouf, avait été taxé abusivement de faire l’apologie de la pédophilie et obligé l’artiste à présenter des excuses publiques.
Point de thème ou de symbolique aussi sulfureuse dans Big Girls Cry, mais une simulation de strangulation qui pourrait faire jaser. On y voit en effet la toujours sidérante Maddie Ziegler attrapée par le cou et soulevée, jusqu’à ce que seuls ses pieds soient visibles du spectateur. Une image qui évoque autant un étranglement que les derniers soubresauts d’un pendu.
La séquence est forte, à l’image de la vidéo dans son entier, une nouvelle variation autour des thèmes de l’enfermement, du cloisonnement et de la souffrance. Le tout est porté par une photographie au dispositif très simple, mais remarquablement exécuté, qui met parfaitement en valeur la prodigieuse danseuse, qui illustre encore une fois à merveille le mélange de légèreté et de mélancolie qui caractérise ces trois morceaux.