Près de deux cents Afghans ont manifesté à Kaboul lundi pour dénoncer le lynchage d’une femme la semaine précédente, Farkhunda, tuée par la foule qui la suspectait d’avoir brûlé le Coran. Les manifestants ont réclamé au gouvernement de punir les responsables de son assassinat. La jeune femme de 27 ans, faussement accusée, a été battue à mort avant d’être jetée dans un fleuve. Le président afghan, Ashraf Ghani, a condamné fermement cet acte et ordonné une enquête. Le rôle de la police, présente sur les lieux au moment du drame, a été mis en cause. Huit agents ont été arrêtés, ainsi que cinq autres personnes. Plusieurs centaines de personnes ont assisté aux funérailles de la victime dimanche. Exceptionnellement, ce sont des femmes, militantes et membres de la société civile, qui ont porté le cercueil de Farkhunda au cimetière.