Quand tu ne seras plus, ton âme vivras à travers toi.
L'âme (du latin anima, « souffle, respiration ») désigne le principe vital, immanent ou transcendant, de toute entité douée de vie (homme, animal, végétal), pour autant que ce principe puisse être distingué de la vie même.
Les représentations symboliques de l'âme sont nombreuses, ainsi que les croyances à son sujet. On en trouve dans la plupart des civilisations à travers des conceptions religieuses, philosophiques, psychologiques ou populaires. Elle serait le principe spirituel et immatériel qui anime le corps humain.
Le terme « âme » est parfois employé comme synonyme de « esprit », bien qu'il s'agisse de deux concepts distincts : l'âme est unie au corps et à la matière, l'esprit en est détaché ; l'âme assure des fonctions vitales, l'esprit des fonctions mentales.
Ce concept a notamment été étudié dès l'Antiquité en philosophie par Platon dans le dialogue Phédon et Aristote dans De l'âme. L'âme est personnifiée dans la mythologie grecque par Psyché.
Bien qu'il n'existe aucune preuve scientifique de son existence, l'âme demeure pourtant un objet d'étude dans certaines recherches sur l'expérience de mort imminente.
Pour la plupart des courants chrétiens, l'âme est un principe de vie, distinct du corps, établi doctrinalement par le pape Zosime en 418 au concile de Carthage. L'âme est marquée par le péché originel. Cependant ce péché est racheté de deux façons : d'une manière collective via la Passion et la Résurrection du Christ ; et d'une manière individuelle par le baptême. Tout comme dans la religion juive, l'individu jouit d'un plein libre arbitre.
L'Église catholique enseigne que chaque âme spirituelle est immédiatement créée par Dieu et qu'elle est immortelle : elle ne périt pas lors de sa séparation du corps dans la mort, et elle s'unira de nouveau au même corps lors de la résurrection finale. Pour les catholiques, l'âme est immortelle et le jugement après la mort fait en sorte qu'elle va au ciel, au purgatoire ou en enfer en attendant le Jour du jugement, principalement en fonction du péché originel et des autres péchés mortels qu'ils ont commis pendant leur vie. Il n'y a cependant qu'une seule vie, partagée chronologiquement en trois : l'une terrestre, liée au corps, l'autre céleste, où l'âme jouit de la Vision de Dieu (la Béatitude), et enfin la vie de la Résurrection des corps. Le dogme dit en effet que Jésus va revenir sur la terre et que les corps de tous les humains seront ressuscités et jugés pour une vie éternelle avec son corps.
Les grands penseurs chrétiens médiévaux, comme saint Thomas d'Aquin, récupéreront les conceptions aristotéliciennes de l'âme en les incorporant à la théologie chrétienne. Ainsi la thèse de l’hylé-morphisme ou de l'âme comme « réalisation (entéléchie) première d’un corps naturel organisé » deviendront des thèses défendues par l’Église.