En août 2014, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le virus Ébola représentait une "urgence de santé publique de portée mondiale" pouvant affectée à terme 20 000 personnes.
Ce chiffre a malheureusement été dépassé. Selon le bilan du 25 février dernier, 23 694 personnes ont été affectées par ce virus et 9 589 personnes en sont décédées.
Le 25 janvier, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu "avoir été lente à prendre la mesure de la gravité de l'épidémie et que cela devait lui servir de leçon".
Comme le précisent les conclusions de la conférence internationale du 3 mars 2015 à Bruxelles, l'épidémie Ébola a montré la nécessité d'un changement urgent dans trois domaines.
Très vite, il va falloir :
- Reconstruire et renforcer la préparation et les ripostes nationale et internationale aux urgences
- Réviser le processus d'autorisation de mise sur le marché de nouveaux médicaments
- Renforcer les modes d'opération de l'OMS en situation d'urgence.
Cette remise en cause mondiale ne doit pas nous laisser croire que la guerre contre Ébola est gagnée. Même si ce virus semble régresser fortement dans les trois pays touchés, il est bien trop tôt pour parler d'inversion de la tendance. L'épidémie peut redémarrer, en particulier dans quelques mois avec le retour de la saison des pluies.
Si c'est le cas, nous devons, cette fois-ci, être prêts.