L'application de l'accord de paix semble déjà compromise dans l'est de l'Ukraine. Au lendemain de son entrée en vigueur, les deux camps s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu. Pour le moment, pas question pour l'armée ukrainienne de retirer ses armes lourdes positionnées le long de la ligne de front. C'est pourtant l'une des clauses du texte, signé à Minsk sous la houlette des Européens la semaine dernière. Justification des forces armées : l'artillerie lourde est la seule défense possible face aux rebelles qui poursuivent leurs attaques à l'aide de chars. Les combats se concentrent notamment autour de la ville de Debaltseve, nœud ferroviaire stratégique dont les séparatistes veulent s'emparer.
Kiev a indiqué qu'au moins cinq soldats ukrainiens étaient morts dans des combats depuis le début de cette nouvelle trêve. Selon les derniers chiffres de l'ONU, quelque 5 300 personnes ont été tuées en dix mois de conflit.
