Interview de Jean-Pierre BLAIS, président du CRTC (18 octobre 2013)

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Le 4 octobre dernier, le président du CRTC était reçu par Jean-Ludovic Silicani, président de l’ARCEP, et Daniel-Georges Courtois et Jacques Stern, membres du collège, pour échanger sur la qualité de service et de gestion du trafic internet, le très haut débit mobile, l’itinérance internationale, l’action vis-à-vis des consommateurs, et la coopération au sein du réseau des régulateurs francophones (FRATEL). L’occasion de « zoomer » sur notre cousin d’outre atlantique.
Le conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) régule les télécommunications d’un immense pays, le deuxième plus grand pays du monde par sa superficie, à l’habitat très dispersé et comprenant des régions très isolées comme le grand nord, ce qui n’empêche pas les 34,8 millions d’habitants de ce pays d’être les plus gros consommateurs de données mobiles du G8, derrière le Japon et devant les Etats-Unis. Comment le CRTC permet-il, dans ces conditions particulières, l’éclosion des meilleurs services au meilleur prix pour les consommateurs ? Comment gère-t-il l’explosion de la data mobile ? « Nous n’avons pas de recette », répond Jean-Pierre Blais, président du CRTC. « Nous sommes simplement attentifs à la diversité régionale ». Quant au spectre, « nous partageons heureusement le terrain avec un autre régulateur avec lequel nous réfléchissons actuellement à une procédure d’enchères pour le 700 MHz ».
85 % des Canadiens sont sur Facebook et 17% des foyers sont abonnés à Netflix. Du côté des services, « Les Canadiens sont très choyés », estime Jean-Pierre Blais. « Nous avons toujours eu accès non seulement à notre propre système, mais aussi aux contenus et à l’innovation qui viennent des Etats-Unis. Nous apprenons très rapidement ce qui se passe dans la Silicon Valley et pouvons l’appliquer chez nous ». En ce qui concerne les services mobiles, le CRTC vient de mettre en place un code sur les services sans fils qui permettra aux Canadiens, à partir du 2 décembre prochain, de mettre fin à leurs contrats après deux ans sans frais de résiliation.