COLLOQUE 2013 DE ARCEP : QUELLES PERSPECTIVES DE CRÉATION ET DE RÉPARTITION DE LA VALEUR POUR LES TÉLÉCOMS ?
Le 17 octobre 2013, l’ARCEP organise son 15ème colloque annuel sur les perspectives de création et de répartition de la valeur dans le secteur des télécoms. Les débats s’organiseront autour de trois tables rondes conclues respectivement par Françoise Benhamou, Pierre-Jean-Benghozi et Jacques Stern, membres de l’Autorité. Chacun d’entre eux présente en avant-première la problématique de sa table ronde :
Comment le secteur des télécoms peut-il stimuler la croissance des usages et en profiter ? Jacques Stern (00 à 02 : 23) : « les maitres mots sont désormais mobilité et connectivité, ce qui permet d’accéder à des contenus de plus en plus riches et à des applications innovantes. Tout va être intelligent. Face à ces opportunités, les opérateurs télécoms peuvent et doivent offrir une réponse appropriée en termes d’infrastructures, ce qui est une grande chance pour eux […] Le rôle d’un régulateur est de donner le bon signal au bon moment ».
Comment promouvoir une bonne valorisation des services de communications électroniques ? Pierre-Jean Benghozi (02 : 24 à 05 : 53) : « C’est un grand enjeu aujourd’hui pour les opérateurs que de savoir comment, sur de nouveaux réseaux, valoriser les nouvelles offres, accompagner des usages qui se transforment considérablement et augmenter les revenus en répondant mieux aux demandes des utilisateurs […] Un des rôles du régulateur est de générer les conditions d’efficacité et de démultiplication de l’offre, tout en gérant les contraintes de net neutralité et de soutien à l’innovation».
Comment aboutir à une répartition efficace de la valeur dans la filière numérique ? Françoise Benhamou (05 : 54 à 08 : 37) : « Chacun – opérateurs télécoms, fournisseurs de contenus, utilisateurs - veut capturer le plus possible de valeur … sans pour autant contribuer à l’investissement du côté des réseaux […] Dans une économie de l’immatériel complètement délocalisée, le régulateur doit s’efforcer de comprendre les enjeux et réguler l’activité des uns et des autres sur un territoire national, ce qui est très compliqué avec des acteurs OTT qui font du nomadisme fiscal, […] tout en restant vigilant sur des questions comme la neutralité de l’internet, qui doit être un principe constamment défendu ».