Barbara Pompili est intervenue en séance publique pour rappeler l'engagement des écologistes dans la lutte contre le gaspillage alimentaire qui constitue un vrai fléau, en France comme partout dans le monde.
Dans les pays en voie de développement, c’est d’autant plus criant que de nombreuses personnes meurent de faim. Nous épuisons nos ressources naturelles par nos surproductions. Nos circuits de consommation sont seulement guidés par les marchés. Notre population s'accroît et le coût économique, écologique et social du traitement de nos déchets et de leurs pollutions devient plus élevé que celui de nos productions. Cela n’est plus tenable.
Aujourd'hui, il est indispensable de prendre des mesures concrètes, urgentes et efficaces.
D’où la nécessité d’un volontarisme clair et déterminé, associant l’ensemble des acteurs. Tous les citoyens - des plus jeunes aux plus âgés - peuvent agir concrètement, et il en va de même pour les chef-fe-s d’entreprises ou les élu-e-s.
C'est grâce à de vastes projets territoriaux alimentaires et d'économie circulaire, associant l’ensemble des parties prenantes, que la réduction de nos déchets deviendra réalité. Et il ne s'agit pas seulement de mieux les gérer. Il faut inventer des systèmes moins générateurs de déchets et capables de les valoriser.
Il faut aussi d'intéresser de près à la production - ou plutôt de la surproduction - des aliments. Nous baignons dans l’opulence alimentaire.
Les deux étapes de la chaine agroalimentaire qui représentent le plus de pertes sont la production et la consommation. Et c’est bien toute la chaine qu’il faut étudier. Les pertes et gaspillages ne sont pas liés à un comportement irresponsable des acteurs mais à un changement profond de notre système de production alimentaire et de notre modèle d’alimentation. La situation actuelle résulte de 40 ans de productivisme et de consumérisme.
Les écologistes ont de nombreuses propositions pour que la situation évolue enfin : des mesures structurelles, une meilleure rémunération des producteurs, une véritable politique alimentaire sociale, ciblant l’accessibilité des produits aux personnes dans le besoin, un ancrage territorial - local de la production et l’utilisation de fruits et légumes de saison, une meilleure valorisation des déchets...