Analyse avec Marie-Françoise Colombani (journaliste à Elle), Christophe Ono Dit Bio (journaliste au Point), Joseph Mace-Scaron (journaliste à Marianne)
à propos de la situation du PS et de Ségolène Royal (présidente de la région Poitou-Charente)
Marie-Françoise Colombani: "Est-ce que vous croyez que ça lui sert beaucoup de s'être mis dans cette espèce de situation que personne comprend? Moi, personnellement je crois, d'après ce que j'ai entendu. C'est effectivement elle n'avait pas envie d'être dans cette situation épouvantable de ce compagnon avec qui elle n'est plus. Et je voudrais quand même noter quelque chose. (...) Je n'ai pas entendu une seule voix de femmes dans ce PS, que ce soit Elisabeth Guigou, ou Martine Aubry. Or qu'est qu'on voit ces types Bertrand Delanoë, qu'on a vu prendre la main de Ségolène en disant "oui, oui, la victoire", lui taper dessus. Je trouve que c'est le deuil éclatant de la politique."
Joseph Mace-Scaron: "C'est éminemment politique, même s'il faut prendre en compte l'explication psychologique. (...) Jamais il n'y a eu d'enjeu politique aussi important et aussi clair pour le parti socialiste. Il est clair que la parenthèse d'Epinay est fermée. Il est clair qu'il y a une possibilité de nouvelle alliance pour le PS, que Ségolène Royal, à, cet égard a une stratégie (...) qui est une stratégie clairement politique. (...)"
Marie-Françoise Colombani: "Mais tu sais que les troupeaux d'éléphants sont menés par les éléphantes"
Joseph Mace-Scaron: "C'est une très vielle histoire. Quand on dit par exemple que Ségolène Royal n'avait pas d'idée politique, que c'était une émulsion médiatique. Tout ça c'est vraiment de la daube. Déjà aux journées de Lorient, aux journées des Club Deloriste, Ségolène Royal, avec son amie, l'avocat Jean-Pierre Mignard défendait la transformation du parti socialiste en parti démocrate."