Exposition photo 11ème "Territoires en Images" 2007

2007-06-24 173

Boire et manger est une nécessité vitale, commune à tous les humains ; voilà un bien beau lieu commun. Mais si l’on se donne le temps de réfléchir sur les implications de ces deux actes, on se rend rapidement compte qu’essayer de représenter ce qu’est le « boire » et le « manger » dans nos sociétés, c’est s’attaquer à une large palette de domaines.

On pense en premier lieu aux repas, qui rythment les journées et constituent un acte social, une occasion de se retrouver, de partager, de communier. Alors que chaque événement de la vie est célébré autour d’une table, la nourriture est une composante intrinsèque d’une culture, et découvrir l’autre passe souvent par la découverte d’une façon différente de se sustenter.

Mais l’alimentation peut également être appréhendée à une échelle plus globale, comme premier enjeu d’un marché mondial. Produite par des petits agriculteurs ou des mégas industries, elle constitue depuis toujours un enjeu de lutte. Les famines et la malnutrition sont la première cause de mortalité mondiale, et l’accession de tous à une alimentation minimale est encore loin d’être garantie. Pire, affamer une population est un moyen de pression pour certains gouvernements.

La question de l’alimentation est donc un sujet riche et complexe, qui touche tous les étages de nos sociétés.

Mais une question reste en suspens : pourquoi l’expression « il y a à boire et à manger » désigne, en français, une situation qui présente des avantages et des inconvénients? Peut-être le recours à l’image permettra d’apporter quelques éléments de réponse…