GROSSETO (centre de l'Italie) – 2 déc 2014 – Les journaux italiens en ont fait leurs gros titres : Francesco Schettino va parler. Mardi matin, l'ancien commandant du Costa Concordia arrive au Teatro Moderno de Grosseto, transformé en tribunal depuis le début du procès en juillet 2013. Pour la première fois, l'accusé poursuivi notamment pour homicides multiples et abandon de navire est appelé à témoigner. Pas question de se défiler selon Domenico Pepe, son avocat : « C'est un homme de parole. Il a dit « je viendrai pour répondre aux questions, je ne fuirai pas mes responsabilités ». C'est ce qu'il a fait depuis le début »explique-t-il à la presse.
Le 14 janvier 2012, le paquebot dont Francesco Schettino était à la barre heurte un rocher près de l'île de Giglio, 32 personnes périssent dans le naufrage. Depuis, l'ex-commandant estime que ce n'est pas la collision qui a été mortelle mais les conditions dans lesquelles l'évacuation des 4000 passagers a eu lieu. Une défense difficile à tenir pour les parties civiles. « Étant donné les bruits qui courent et les documents disponibles, je présume que Schettino n'a pas beaucoup d'option pour sa défense et peu de chance de s'en sortir » estime Domenico Cirulli. Franscesco Schettino risque vingt ans d'emprisonnement. Cinq autres accusés ont déjà été condamnés.