Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, est arrivé à Vienne, pour les négociations sur le nucléaire iranien. C’est la phase la plus cruciale des discussions, chaque partie devra faire des concessions difficiles sous peine de manquer l’occasion d’un accord historique.
Le chef de la diplomatie britannique espère réussir, même si deux divergences majeures demeurent :
“Nous sommes tous déterminés à faire des progrès, mais ce sont des questions techniques très complexes, a déclaré Philip Hammond à son arrivée, et nous avons un long chemin à faire avant d’arriver à un accord avant la date limite de lundi.”
Cette séquence cruciale a été lancée par un long entretien hier soir entre les chefs de la diplomatique américaine et iranienne. Mais Mohammad Javad Zarif repart à Téhéran pour le week-end, pour d’ultimes consultations. La délégation américaine a annoncé pour sa
part que John Kerry et ses homologues
européens quitteraient eux aussi Vienne ce
vendredi et qu’ils auraient des entretiens à
Paris.
Les deux points d’achoppement, c’est d’abord l’enrichissement d’uranium. Les grandes puissances veulent que l’Iran réduise sa capacité, le pays veut au contraire l’augmenter. Le deuxième problème, ce sont les sanctions internationales. Téhéran exige leur levée immédiate.
Les grandes puissances des 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie + l’Allemagne) soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de
l’arme atomique. Téhéran affirme en revanche que son
programme ne vise que les usages civils du
nucléaire.