Chacun à leur tour ils ont mis leur bulletin dans l’urne, espérant devenir le prochain président de la Roumanie. Le social-démocrate Victor Ponta, Premier ministre sortant, est favori, face à Klaus Iohannis, issu de la minorité allemande et maire de la ville de Sibiu.
Pour avoir une chance de gagner, ce candidat de droite compte sur les électeurs des grandes villes.
A notre envoyée spéciale, l’analyste Costi Rogozanu, explique que “Victor Ponta, homme de gauche, social-démocrate, ne cache même pas qu’il est de droite ; il a d’ailleurs proposé un premier ministre de droite, qui a conduit un gouvernement de droite avec le précédent président Traian Basescu.”
Difficile donc parfois de trouver une différence entre les deux candidats. Tous les deux ont, sans doute, un point commun, la corruption qui grignote la vie politique roumaine.
“J’ai voté pour la voie européenne de la Roumanie”, dit un électeur.
“Je veux un président, rajoute un vieil homme, qui puisse prendre des décisions, qui soit puissant, pas faible et qui maintienne un équilibre dans le pays, sans être redevable, sans être influencé par les partis politiques.”
Les électeurs attendent surtout de meilleures conditions de vie, dans l’un des pays les plus pauvres de l’UE.
“Si les images publiques des protagonistes du scrutin présidentiel roumain se distinguent de manière
nette, explique Laura Davidescu, envoyée spéciale à Bucarest, ce n’est pas aussi le cas de leurs projets politiques. On ne voit pas
clairement quel chemin doit
prendre la Roumanie pour dépasser son statut actuel : celui d’un pays à la périphérie de l’Union Européenne.”