Comment organiser la transition politique au Burkina Faso ? Cette question était au cœur d’une rencontre ce lundi entre le nouvel homme fort du pays, le lieutenant-colonel Zida, et des ambassadeurs et des représentants religieux.
Plusieurs pays et organisations, notamment les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Union africaine exigent que le pouvoir soit rendu aux civils, sans délais, sous peine de sanctions.
Une exigence qui semble avoir été entendue par le lieutenant-colonel Isaac Zida. En témoigne sa déclaration à l’issue de la réunion. “Nous ne sommes pas là pour usurper (le pouvoir) et pour nous asseoir et gérer le pouvoir d’Etat, a-t-il affirmé. Nous sommes toujours en train de discuter. Vous savez qu’il n’y a pas que l’opposition politique qui doit être prise en compte. Nous devons prendre en compte l’avis des organisations de la société civile. Nous devons aussi avoir l’avis des autres acteurs, tels que les autorités religieuses et coutumières, bref, l’avis de toutes les forces vives de la nation.”
Ce lundi, la capitale Ouagadougou a retrouvé un semblant de normalité après plusieurs jours de manifestations et parfois de violences. Le marché a rouvert, tout comme les banques et les écoles.
De son côté, l’ancien président Blaise Compaoré vit réfugié à Yamoussoukro en Côte d’ivoire.