Ils ont finalement passé la frontière turque pour entrer en Syrie. Les peshmergas, combattants kurdes venus d’Irak, ont quitté la ville de Suruç pour rejoindre Kobané, la grande ville kurde assiégée par le groupe Etat islamique. Le convoi comporte environ 150 hommes et des armes lourdes, de quoi soutenir les combattants des Unités de protection du peuple (YPG), qui défendent la ville depuis six semaines.
Un peu plus tôt, le président turc Recep Tayyip Erdogan critiquait la stratégie de la coalition internationale depuis Paris, où il était en visite. Il estime que trop d’attention est portée à la ville de Kobané. “Pourquoi les forces de la coalition bombardent continuellement cette ville de Kobané (...) pourquoi pas d’autres villes”, a demandé le chef de l’Etat, citant Idlib, Hama ou Homs.
La Turquie refuse de soutenir militairement les combattants kurdes syriens, ces derniers étant liés au PKK en rébellion sur le sol turc. Outre les peshmergas, ce mercredi, des dizaines de militants de l’Armée syrienne libre (ASL) ont également rejoint le front de Kobané. Parallèlement, les frappes de la coalition menée par les Etats-Unis se poursuivent.