Alors que Kobané attend leur arrivée avec espoir et impatience, les Kurdes irakiens n’enverront que 200 combattants en Syrie. 200, c’est donc un nombre surtout symbolique, rapporté aux 2000 combattants kurdes qui font face à Kobané aux forces djihadistes beaucoup plus importantes.
Recep Tayyip Erdogan, qui a donné cette information sur les peshmargas qui traverseront la Turquie, a également critiqué l’aide américaine, les armes larguées par avion : “Ce qui a été fait a mal tourné, a déclaré le président turc. Et pourquoi c‘était une mauvaise idée ? Parce que certaines des armes larguées depuis les C130 ont été saisies par les jihadistes et le PYD.”
Le PYD, c’est l‘équivalent syrien, pour Ankara, du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Le PKK, une organisation séparatiste considérée comme terroriste, contre qui Ankara lutte depuis des années… D’où les réticences turques à s’impliquer dans la bataille de Kobané.