Dans le vaste répertoire des paraboles évangéliques, beaucoup font référence à la vie quotidienne : le travail des champs ou la surveillance du troupeau, les activités de la maîtresse de maison, mais aussi la beauté de la nature qui nous environne, depuis le lys des champs jusqu’à l’envol des oiseaux.
Aujourd’hui, nous est proposée une parabole bien sombre qui n’est pas sans rappeler les situations de violence dont l’actualité abonde : le mépris de l’autorité, le vol, des meurtres en série. Dès lors, on pourrait penser que le maître de la vigne manifeste une faiblesse bien naïve. A force de temporiser, le nombre des victimes ne cesse d’augmenter. Le sang humain remplace celui de la vigne.
Alors qu’est-ce que Jésus veut nous révéler du visage de Dieu à travers cette parabole des vignerons homicides ? Ne l’oublions pas, son message veut d’abord et avant tout nous dévoiler qui est Dieu.
En créant l’homme, Dieu a pris des risques, mais il n’y a pas d’amour vrai sans cela. Une relation d’amour n’est jamais pro-grammée, nous ne le savons que trop au vu de l’éclatement actuel des couples.
Avec Dieu et nous, avec Dieu et son peuple, il y a une diffé-rence fondamentale par rapport à nos relations seulement hu-maines. Comme le dit l’apôtre Paul, si nous sommes infidèles, lui reste fidèle. Si les pierres de l’édifice sont fragiles, la pierre d’angle demeure solide envers et contre tout. En prenant appui sur elle, l’espérance, même une lueur d’espérance, ne saurait nous manquer.
Père Bernard Heudré
