L’actuelle Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg (dont les travaux s’échelonnèrent de 1150 à 1439) a été bâtie sur les fondations de la Cathédrale romane de la ville (dont la construction débuta en 1015 pour s’achever autour de 1050) ravagée à de nombreuses reprises par les flammes.
Au fond de la chapelle Saint-Laurent, une trappe permet de descendre à quelques mètres sous la surface où demeure encore un mur de fondation du XIe siècle (le mur extérieur du bas-côté de la Cathédrale selon les experts de l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) constitué de moellons de grès, de calcaire, de briques et de pierres de récupération. Il fallut à l’époque enfoncer des pieux dans la nappe phréatique et remblayer un terrain glaiseux et mouvant qui n’était guère propice à la construction de bâtiments d’une telle ampleur.
Mais ce mur n’est pas le plus vieil élément que l’on retrouve sous l’édifice religieux. Il traverse en effet des vestiges d’habitations romaines datant du IIe siècle. La Cathédrale se situe à l’intérieur de ce qui était alors un camp romain de la huitième légion, la cité strasbourgeoise se nommait alors Argentoratum.
Subsistent encore du premier édifice deux parements dans la crypte actuelle ainsi que deux pilastres dans la chapelle Saint-Jean et à l’extérieur du mur est du bras nord du transept. L’état actuel des études scientifiques des fondations permet de supposer que la Cathédrale romane devait disposer de deux tours, relançant le débat (sans fin ?) des suppositions autour de la flèche unique ornant Notre-Dame de Strasbourg.
Retrouver toutes les informations concernant le millénaire des fondations de la cathédrale sur http://www.1000cathedrale.strasbourg.eu/