Les pays de l’Union européenne ont finalement décidé que les sanctions économiques renforcées prises à l’encontre de la Russie sur fond de crise ukrainienne entreraient en vigueur dès ce vendredi. Mais l’Union pourrait les suspendre voir les abroger après une évaluation exhaustive de la mise en œuvre du plan de paix entre Kiev et les séparatistes prorusses.
Le nouvel ensemble de sanctions resserre l‘étau financier sur l‘État russe en privant d’accès aux capitaux européens ses entreprises pétrolières et de défense, tout en allongeant de 24 noms la liste des personnalités russes et ukrainiennes soumises à un gel des avoirs et une interdiction de visas.
De son côté, la Russie a annoncé la préparation de nouvelles mesures de rétorsion contre les pays occidentaux qui la sanctionnent.
“C’est une politique absolument inamicale qui, parmi d’autres, s’oppose aux intérêts de l’Union européenne aussi, a déclaré Alexandre Loukachevitch, le porte-parole de la diplomatie russe. Les autorités politiques russes ont déjà précisé aux politiciens de divers niveaux que nous prendrons des mesures adéquates et notre réponse sera proportionnelle aux dégâts que ces sanctions causent aux économies de notre État.”
Le président russe, lui, était à Douchanbé au Tadjikistan pour un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai. Ce sommet réunit la majorité des ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, la Chine et la Russie.
Depuis le début de la crise ukrainienne, Moscou chercher à se rapprocher de ses voisins asiatiques, en particulier de Pékin.
Avec AFP et Reuters