Ce sont des terres non loin de Bethléem, en Cisjordanie, qui viennent d‘être déclarées “terres de l’Etat” par Israël.
400 hectares sont concernés.
Si cette confiscation de terres, moins d’une semaine après le cessez-le-feu à Gaza, se veut une riposte au meurtre de trois adolescents juifs par des militants du Hamas, en juin, l’ accaparement surprend, par son ampleur, le porte-parole de l’ONG La Paix maintenant :
“La nouvelle déclaration d’expansion des colonies par le gouvernement israélien est très importante, estime Yariv Oppemhiemer. on a rien vu de tel depuis une ou deux décennies, c’est un coup de poignard dans le dos d’Abbas et des modérés de l’autorité palestinienne, plutôt qu’une manière de renforcer l’autorité palestinienne contre le Hamas.”
Cette décision “ne fera que détériorer encore davantage la situation”, a confirmé le porte-parole de l’autorité palestinienne.
Cette annonce d’appropriation de terres, et le contexte dans lequel elle intervient, a par ailleurs été déplorée par le ministre israélien des finances Yair Lapid :
“Fondamentalement, nous sommes contre tout changement rapide en Cisjordanie en ce moment, car nous avons besoin de revenir à une sorte de processus.”
En écho à ces critiques, un responsable du Département d’Etat américain a également qualifiée cette décision israélienne de contre-productive, appelant le gouvernement de Benyamin Netanyahu à faire marche arrière.
Les parties concernées ont 45 jours pour faire appel.