Lundi, le président irakien avait chargé Haïdar al-Abadi, membre du même parti que le chiite Nouri al-Maliki, de former un nouveau gouvernement. Mais le Premier ministre sortant estimait que cette décision violait la constitution, et refusait jusqu’ici de céder sa place.
“Pour faciliter le processus politique et la constitution d’un nouveau gouvernement, j’ai décidé de retirer ma candidature au profit du frère Haïdar al-Abadi avec toutes les responsabilités qui vont avec, et cela pour protéger les intérêts de notre pays” a déclaré Nouri al-Maliki.
Haïder al-Abadi est perçu comme une figure beaucoup moins polarisante, capable d’unir les Irakiens contre les insurgés sunnites. Ancien proche de Nouri al-Maliki, il a comme lui vécu en exil sous le régime de Saddam Hussein.
S’il compte toujours des partisans, Nouri al-Maliki est aussi haï par une partie de la population, notamment les Sunnites. Il était aussi rejeté par une partie de son propre camp.
La déliquescence de l‘état irakien face à l’avancée des djihadistes de l’Etat islamique aura provoqué sa chute. Il a aussi été lâché par ses alliés iranien et américain.