L’Elysée l’a confirmé dans la nuit de jeudi à vendredi. L’avion avait disparu hier matin des écrans radars 50 minutes après son décollage de Ouagadougou au Burkina Faso avec 116 personnes à bord dont 51 Français et six membres d‘équipage, tous espagnols venant de la compagnie Swiftair auprès duquel l’appareil avait été affrété.
Le McDonnell 83 avait pour destination Alger, mais les voyageurs dans l’avion accidenté étaient
“tous des passagers de transit”. Ils étaient notamment attendus dans plusieurs aéroports français.
Bien avant les autorités françaises, le Mali et le Burkina Faso avaient confirmé avoir retrouvé l‘épave du vol AH5017. “Cette équipe a trouvé sur place malheureusement des restes de corps humains, nous n’avons pas pu évaluer exactement ce qu’il en est, cette équipe en tout cas nous a confirmé qu’elle a vu l’avion, elle a vu l‘épave de l’avion complètement calcinée et complètement éparpillée sur le terrain”, précise le commandant en chef des armées du Burkina Faso.
L‘épave de l’avion d’Air Algérie se trouve donc dans la région de Gossi, une petite ville située au sud de Gao. Un détachement militaire français a été envoyé sur le lieu du crash situé près de la frontière du Burkina Faso. Le président malien Ibrahim Boubacar Keita devait se rendre ce vendredi sur les lieux. Et Fleur Pellerin, la secrétaire d’Etat chargé des Français de l‘étranger a été envoyée dans la région.
Aucune hypothèse n’est exclue quant aux causes du crash selon le Quai d’Orsay. Une enquête a été ouverte et l’avion avait été déclaré en bon état lors de son récent contrôle en France. Plusieurs sources évoquent une mauvaise visibilité dûe à “une tempête de sable ou à de forts orages” mais l’hypothèse d’un avion dérouté pour éviter un risque de collision avec un autre avion est également avancée.
Le président burkinabé Blaise Compaoré a déclaré deux jours de deuil national, à partir d’aujourd’hui et François Hollande préside ce vendredi matin une nouvelle réunion de crise sur la catastrophe.