Elu le 25 mai dernier, le nouveau président a prêté serment hier et a défié la Russie dans son discours d’investiture en assurant que son pays ne renoncerait jamais à la Crimée et ne ferait aucun compromis sur son orientation pro-européenne.
Mais son défi le plus urgent sera de rassembler un pays quasiment en état de guerre civile. Petro Porochenko a adressé en russe “un message de paix” aux habitants de la région industrielle russophone du Donbass, contrôlée en grande partie par les rebelles et où il compte se rendre rapidement.
Sur le terrain, les populations de l’Est ont accueilli froidement les premiers pas de Porochenko.
“Nous n’avons pas le même chemin que Porochenko. Non,
pour moi, il est impossible que l’est et l’ouest soient ensemble, surtout après le soutien de Kiev à des meurtres de personnes à Slaviansk et à Kramatorsk. L’Est et l’Ouest ne peuvent être ensemble”, estime Lilia.
“Que va-t-il arriver ? Je ne sais vraiment pas. J’espère le meilleur, définitivement, mais nous verrons”, affirme Vitaly.
Signe de la situation tendue qui règne à Donetsk, ville sous contrôle rebelle, Maxim Petroukhine, conseiller d’un des chefs séparatistes, Denis Pouchiline, a été tué hier selon les insurgés. Il aurait été atteint par une rafale d’arme automatique dans le centre alors qu’il se déplaçait en voiture.