Le mécontentement en Haïti. Des milliers de personnes ont envahi les rues de la capitale Port-au-Prince jeudi pour exiger la démission de leur président Michel Martelly et de son Premier ministre.
Ils reprochent à leurs dirigeants de ne pas s’investir assez dans la lutte contre la pauvreté et de ne pas avoir fait le nécessaire pour éradiquer l‘épidémie de choléra qui ravage l‘île depuis déjà plus de trois ans.
Les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes, mais aucun incident notable n’a été rapporté.
En tête de cortège, des leaders de l’opposition ont réclamé avec fermeté la tenue de nouvelles élections… Les scrutins législatifs et municipaux auraient dû se tenir il y a plus de deux ans déjà, en 2011, quelques mois après l’arrivée au pouvoir de Michel Martelly.
Mais ce n’est que récemment que le président Haïtien a nommé un Conseil Électoral Provisoire (CEP) chargé d’organiser ces élections. Problème, les partis politiques sont divisés sur la composition de cet organisme électoral jugé inféodé au pouvoir en place.
Les pourparlers entre l’Exécutif et le Sénat sur la composition du CEP n’ont pour l’instant rien donné. Le processus électoral reste dans l’impasse.