Au début était la lumière. Contrairement aux autres mammifères, l’homme n’a pas adapté sa vision pour voir la nuit, mais il a adapté son environnement. Ainsi est né l’éclairage qui nous permis d’augmenter notre temps d’activité. Avec une énergie bon marché, cet éclairage a pris de plus en plus d’ampleur au point que certains endroits de notre planète ne connaissent plus l’obscurité.
La prise de conscience des enjeux écologiques de ces dernières années pose aujourd’hui, de façon nette, la question de l’utilisation rationnelle de l’énergie et de la réduction de la pollution lumineuse. Les enjeux sont également d’ordre financier, surtout pour les communes. Les collectivités sont prêtes à consommer et polluer moins à condition de conserver les fondamentaux qui ont servi à l’installation des équipements actuels
L'expression pollution lumineuse désigne la dégradation de l'environnement nocturne par l’émission de lumière artificielle entraînant des impacts importants sur les écosystèmes (faune et flore) et sur la santé humaine suite à l'artificialisation de la nuit. Nul ne remet en question la nécessité d'éclairer pour des besoins de sécurité et d'agrément. Il ne s'agit pas de supprimer l'éclairage artificiel, mais de le raisonner et l'organiser de manière à en atténuer les impacts négatifs.
Depuis 3,7 milliards d'années, la vie terrestre est réglée par l'alternance du jour et de la nuit. En moins de 50 ans, l'homme a bouleversé cette alternance vitale par une utilisation exponentielle et anarchique des sources lumineuses artificielles. La situation est particulièrement grave dans les pays développés, et elle devient préoccupante dans les pays en voie de développement qui prennent les premiers pour modèle... En France, même si des efforts de la part des politiques sont notables, les effets de l'éclairage sont encore trop sous-estimés et ne sont pas encore assez évoqués dans les études d'impact qui restent obligatoires pour les grands projets d'aménagement du territoire.