27 octobre 1965
Le quartier latin change de personnalité, méritant de moins en moins son nom. Sur le Boul'mich, boutiques de vêtements et de chaussures ouvrent chaque jour menaçant les librairies et cafés d'étudiants. La Sorbonne est toujours là, mais après les cours les étudiants se replient vers les Carrefours Mabillon et de l'Odéon.Saint Germain des Prés aussi a changé depuis les années mythiques d'après-guerre : Juliette Gréco a changé de profil et le café de Flore a renouvelé sa clientèle. Les existentialistes ont déserté le quartier laissant la place à une clientèle aisée venue d'Auteuil ou de la Muette. De nouveaux cafés ont vu le jour : le Drugstore et le Drugstorien à la décoration conçue par Slavik dans un style 1900. L'Epicerie est un rare témoin de l'époque révolue de Saint Germain des Prés : une clientèle fidèle continue à s'y entasser et à assister à des attractions spontanées. L'ambiance est joyeuse aux "Assassins" où les chansons sont reprises en coeur par les clients serrés les uns contre les autres. Dans les caves, le jerk a remplacé le rock et le be bop, la "bohème" est partie laissant la place à des jeunes gens très corrects.
Images d'archive INA
Institut National de l'Audiovisuel
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