Les dirigeants d’Europe affirment que les programmes de « sauvetage des banques » n’ont pas encore été correctement appliqués, et que leurs effets finiront par arriver sur le long terme. Les mêmes mensonges sont répétés sans cesse : la main d’œuvre est surprotégée ; le marché du travail grec est trop rigide ; les demandeurs d’emploi reçoivent des indemnités trop généreuses, etc.
Même dans ses rêves les plus fous, le grand patronat n’avait jamais rêvé des salaires de 300 euro en Europe, de l’abolition des conventions collectives, de la démolition du système de santé publique et de l’exonération des charges sociales patronales.
En Grèce, la catastrophe humanitaire actuelle, sans précédent pour un pays en temps de paix, n’était pas inéluctable. Le gouvernement de Samaras montre la voie qui sera suivie par tous les gouvernements néolibéraux pris dans la spirale de la récession : bafouer la Constitution, mépriser le Parlement, raviver la théorie des deux extrêmes, manier les provocations et la rhétorique de la guerre civile.
En France, François Hollande a également annoncé des coupes budgétaires de 50 milliards d’euros pour la période 2015 – 2017. Il applique une politique de l’offre en accumulant les cadeaux fiscaux au patronat. Il franchit aujourd’hui encore un pas supplémentaire vers le désastre néolibéral avec son pacte de responsabilité.
Le pacte de solidarité – censé compléter le pacte de responsabilité, et qui prévoit des baisses de cotisations sociales pour les salariés –, est une fausse réponse à un vrai problème : le pouvoir d’achat des salariés et le besoin urgent d’une augmentation de leurs salaires.
Le vrai problème, c’est le coût du capital ! Ils nous imposent l’austérité tandis que les actionnaires se gavent . Les entreprises françaises distribuent aujourd’hui 7 fois plus de dividendes qu’il y a 20 ans.
Le président « socialiste », est complice des fermetures d’usines, des licenciements et de la poursuite de l’augmentation du chômage. Fidèle à cette orientation néolibérale, le nouveau gouvernement Valls appliquera avec plus de férocité l’austérité, la politique qui sert les intérêts de la classe dominante.
Est-il possible que M. Hollande n’ait rien entendu du débat international sur l’échec de l’austérité en Grèce ?
Ce n’est pas l’Europe que nous voulons.
C’est une Europe qui redistribue les richesses au profit des puissants et des riches, et la pauvreté, la misère, la douleur aux pauvres et aux faibles. C’est pour cela qu’aujourd’hui les peuples de l’Europe guettent l’étincelle qui déclenchera le changement.
Le 12 avril nous étions dans la rue pour créer un grand front contre l’austérité et pour l’égalité
Le 12 avril nous étions dans la rue pour le renversement des politiques néolibérales ;
Le 12 avril nous étions dans la rue pour le partage des richesses et le développement de la protection sociale ;
Le 12 avril nous étions dans la rue pour la défense de la démocratie ; contre la montée des fascismes et de la xénophobie ;