L'orgue de cinéma Christie : du Gaumont Palace au Pavillon Baltard

2014-04-11 58

L'orgue de cinéma, du Gaumont Palace au Pavillon Baltard

construit en 1930 par la manufacture anglaise Hill, Norman and Beard Limited à Norwich et installé en 1932 dans la salle du Gaumont-Palace à Paris. Les facteurs d’orgues d’église sont William Hill and Son, Norman and Beard ; sir John Christie de Glyndebourne, détenteur de la majorité des parts de Hill, assurant le financement de la branche theatre organs.

Le principe de l’orgue de cinéma a été inventé par un Anglais du nom de Robert Hope-Jones. Le principe était d’allier à l’orgue traditionnel différents instruments d’orchestre tels que le xylophone, les cloches, les pianos, les tambours, etc. Commandés depuis les claviers de la console, les effets spéciaux apparurent très vite afin de pouvoir bruiter les films encore muets à cette époque.
Arrivé un peu tard (le cinéma parlant était déjà inventé depuis trois ans), l’orgue n’a servi que d’attraction aux entractes et entre les séances. L’organiste le plus connu était Tommy Desserre, qui avait comme autre poste l’orgue de chœur de Montmartre.

En 1972, le Gaumont-Palace fermait ses portes. C’est alors que l’on prit conscience de la valeur du Christie, et il fut démonté par un passionné (Alain Villain) aidé d’un facteur d’orgues (J. Probst).

L’orgue fait l’objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 28 mars 19771, de manière à ce qu’il ne quitte pas la France.

En 1976, le Christie était mis aux enchères et acquis par la municipalité de Nogent-sur-Marne, cet orgue a été remonté intégralement au pavillon Baltard, après restauration. Il fut inauguré le 6 février 1980 par Pierre Cochereau, Tommy Desserre, Gilbert Leroy et Simone Bernard.

Assez peu modifié durant sa courte existence (une réharmonisation s’imposait car il était sous-dimensionné par rapport à la grande salle), il est augmenté d'un rang (Post-Horn en remplacement de l’ancienne chamade) par Bernard Dargassies, mais perdra son système électromécanique d’origine, par manque de place au Pavillon, au profit d'un combinateur électronique et d’une transmission Solid State.
L'Association pour la Valorisation et le Rayonnement de l'Orgue de Cinéma, formée fin 2010, tente de promouvoir sa renaissance