1942. Bien sûr c’est la guerre, à Chambier comme ailleurs. Mais la vie ne s’arrête pas pour autant. Au café de Madame Barray, on continue, chaque dimanche, de chanter sous la direction de Philippe, le petit-fils de la patronne. Et cette année-là, Marie, une jeune et jolie serveuse, se joint même au groupe de chanteurs amateurs. Certes, entre deux chansons, Claude, le facteur défend âprement les idées de de Gaulle, alors que Bernard, le bibliothécaire, ne jure que par celles du Maréchal. Mais Mademoiselle Suzy, la piquante coiffeuse du bourg, sait y faire pour réconcilier les frères ennemis. Jusqu’à ce soir de septembre, où un officier allemand vient loger au café Barray, en même temps que vient s’y cacher un fuyard condamné à mort par les autorités allemandes. S’engage alors un jeu de chat et de souris qui va mettre à rude épreuve les nerfs et les amitiés... Précisons que l’Allemand n’est pas un nazi, mais un jeune traducteur de la Wehrmacht chargé de soulager l’un de ses confrères débordé par le trop plein de lettres de délations reçues par les autorités occupantes. Et ajoutons que si l’histoire est truffée d’accents graves, l’auteur a résolument choisi le ton de la comédie. Le texte de la pièce est édité à l’Avant-Scène Théâtre. Chansons de Charles Trenet, Georgius, Léo Chauliac, André Claveau, Raymond Legrand, Jacques Larue, Hans Leip, Maurice Chevalier Direction musicale : Jacques Haurogné et Ezequiel Spucches.