Contrôle des maladies transmissibles et des épidémies

2014-03-25 2

Les acteurs de santé dans le camp ou sur le site doivent être prêts à réagir à une épidémie afin d’éviter un taux de mortalité et de morbidité élevés.
Le surpeuplement, l’insalubrité, et la situation nutritionnelle très précaire favorisent les flambées de maladies à potentiel épidémique,
tels que la rougeole, l’hépatite E, le choléra, ou la shigellose dysentérique.

A) Préventions des maladies transmissibles
Améliorer l’environnement et les conditions de vie sont les mesures générales préventives les plus efficaces pour réduire le nombre de cas et contrôler les maladies transmissibles. Organiser rationnellement un camp, fournir de l’eau, des infrastructures sanitaires, de la nourriture, du savon et des abris en quantités suffisantes ont un impact direct sur l’état de santé des populations et la propagation d’épidémies. La couverture vaccinale fait partie des mesures de prévention
En outre, une campagne de vaccination de masse contre la rougeole doit figurer parmi les interventions prioritaires et systématiques.

B) Préparations aux épidémies
Les plans d’urgence permettent d’être réactif et d’anticiper les interventions avec les moyens nécessaires.
Pour ça il faut connaître les maladies à potentiel épidémique du pays d’origine et du pays d’accueil, instaurer des protocoles standardisés, identifier un laboratoire sur place ou à l’étranger pour confirmer les cas.
Le plan d’intervention doit également comprendre la vérification des réserves en vaccins et matériel médical, ainsi que la mise à jour de la carte de tous les acteurs sanitaires, avec leurs ressources matérielles et humaines disponibles.
Un centre d’isolement pour le choléra doit être mise en place en situation endémique, le site est anticipé, ainsi que des centres de réhydratation orale en périphérie.
Plus l’accès aux soins de santé sera immédiat, moins la létalité sera grande.

C) Investigations des épidémies
Dès qu’une épidémie est suspectée, les équipes sur le terrain sont chargées de confirmer immédiatement son existence.
L’agent en cause est identifié, le diagnostic confirmé de manière clinique ou par des tests rapides effectués sur place, ou des tests en laboratoires.
Un système de recensement et de classification des cas permet de surveiller l’évolution des épidémies sur une courbe et de déterminer les groupes à risques afin de prendre les mesures préventives et curatives appropriées.
Des agents de santé communautaire, appartenant à la population réfugiés ou déplacés, font du dépistage actif des cas et informent la population sur les mesures à prendre et les services de santé auxquels s’adresser.

D) Contrôle des épidémies
Pour diminuer le nombre de cas, il faut s’attaquer directement aux facteurs de risque de transmission de l’épidémie, en distribuant de l’eau et de la nourriture propre et en contrôlant des vecteurs de maladies tel que le paludisme par l’assainissement des points d’eau stagnante.

Conclusion
La lutte contre les épidémies vise donc un double objectif : diminuer le nombre de cas par mesures préventives et réduire la létalité parmi les cas recensés, grâce à un dépistage précoce et des soins appropriés.