La menace se fait sentir. En même temps que le soleil se voilait pour la première fois sur ce Paris – Nice 2014, le Colombien Carlos Betancur, qui dominait jusqu’ici l’épreuve de sa classe, a senti une ombre revenir sur lui. Un maillot blanc, bariolé de l’arc-en-ciel. On le savait, c’est le week-end de tous les dangers pour le coureur d’AG2R – La Mondial, victorieux des étapes de jeudi et vendredi et porteur du maillot jaune de leader au classement général. Dés le premier passage sur la ligne, à plus de trent-cinq kilomètres de l’arrivée, un sprint bonification a semé la zizanie. Rui Alberto Faria da Costa y a engrangé deux secondes de bonifications. Le voilà revenu à seize secondes de Betancur au général. Mais dans le sprint final, il prend la deuxième place derrière Slagter, et juste devant Betancur. Deux nouvelles secondes de grappillées. Quatre secondes, quand il en manquait dix-huit ce matin, c’est finalement… encore quatorze secondes à combler. Mais la dernière étape, tracée autour de Nice, est piégeuse et pourrait favoriser les qualités du Champion du Monde face à un Betancur qui se dit, lui-même, fatigué.