Dédramatiser les conséquences du référendum suisse sur l’ouverture aux travailleurs européens. C’est ce que la chancelière allemande s’est employée à faire en recevant à Berlin le président de la confédération helvétique. D’après Angela Merkel, rien ne presse.
“ Nos discussions ont eu lieu dans le respect du résultat du référendum. A mon sens, le défi est désormais de faire en sorte que l’on gère la situation de manière à ce que les relations entre l’Union européenne et la Suisse restent aussi intenses que possible. “
La Suisse, il est vrai, a trois ans pour mettre en place cette limitation de l’immigration. Mais à Bruxelles, les premières représailles sont tombées. Les négociations sur la participation de la Suisse à Erasmus et au programme de recherches Horizon 2020 ont été suspendues.
“ Il n’y a pas de raison de tout arrêter à caise d’une décision qui n’a pas encore été appliquée. Pendant cette période, il n’y a pas lieu de stopper la collaboration en termes de recherches entre la Suisse et l’Union européenne. Ce ne serait certainement pas dans l’intérêt de l’Europe. “
Mais si cette collaboration a été gelée, c’est parce que la Suisse a refusé il y a quelques jours d‘étendre l’accès à son marché du travail aux Croates, qui ont rejoint l’Union européenne. Bref, l’Allemagne a beau jouer l’apaisement, l‘épreuve de force ne fait que commencer.