Jean-Marc Ayrault recevait mardi la quasi-totalité de ses ministres pour évoquer la « refondation de la politique d’intégration ». La feuille de route du gouvernement en la matière est bâtie sur quelques piliers : « l’accueil des primo-arrivants », la « lutte contre les discriminations » et une « politique d’échange et de mémoire ». De ces principes découlent des mesures concrètes, comme la généralisation de l’enseignement de l’arabe, de l’hindi ou du mandarin, la modification des programmes d’histoire qui devraient prendre en compte l’apport de l’immigration en s’appuyant sur "un panthéon renouvelé des figures historiques", ou encore la création d’un poste de "délégué interministériel" à l’intégration, qui serait rattaché au Premier ministre.
Alors que l’opposition a fustigé la fin du modèle républicain d’intégration, le président de l’association des élus locaux de la diversité, Kamel Hamza, a regretté le calendrier retenu, déclarant : "Il faut arrêter de traiter ces sujets avant les élections, quand tout le monde se crispe".
Quelle politique d’intégration pour demain ? L’échéance électorale des municipales ne risque-t-elle pas de prêter à la surenchère notamment dans les rangs de l’opposition ? Autour d’Arnaud Ardoin, les invités du débat de ça vous regarde en parlent ce soir.
