Exécutions sommaires, pillages, recrutement d’enfants soldats, le conflit qui oppose l’ancien vice-président, Riek Machar, au chef de l‘État, Salva Kiir, a fait fuir près de 400 000 civils en un mois. Les déplacés trouvent refuge dans ce camp, à Juba, où ils s’entassent sans eau potable. Résultat, de nombreuses maladies apparaissent comme l’explique le responsable du programme de vaccination, Alain Philip. “Il y a une épidémie de rougeole dans ce camp de réfugiés. Nous traitons chaque jour environ 60 personnes, des enfants pour la plupart.”
La rougeole n’est pas le seul virus présent dans le camp. Plusieurs personnes souffrent de malaria mais aussi de déshydration, voire de pneumonie. Une situation catastrophique pour ces civils, comme le soulignent les Nations Unies qui appellent les frères ennemis à la retenue alors que les témoignages de crimes contre l’humanité se multiplient au Soudan du Sud.