Les forces gouvernementales et leurs alliés tribaux n’ont toujours pas repris le contrôle de Falloudja. Cette ville dans l’ouest du pays, ainsi que plusieurs quartiers de Ramadi sont tombés il y a quelques jours aux mains des djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), liés à Al Qaïda.
Mais ces derniers ne sont pas les seuls ennemis déclarés de l’armée irakienne. L’autoproclamé “Conseil militaire des tribus” s’oppose aux soldats envoyés par le Premier ministre Nouri Al-Maliki. Ils ont d’ailleurs promis de punir tous ceux qui aideront l’armée.
Derrière la volonté de chasser les combattants d’Al Qaïda, le Premier ministre chiite vise également la mise au pas des contestataires sunnites, particulièrement actifs dans la province. C’est d’ailleurs le démantèlement d’un camp de protestataires anti-gouvernementaux -repaire d’Al Qaïda selon Baghdad – qui a mis le feu aux poudres et engendré les combats.
Ce lundi le Premier ministre a appelé les habitants de Falloudja à chasser les extrémistes avant que l’armée ne déclenche sa grande offensive. Et ainsi éviter d’alourdir un bilan qui dépasse déjà les 200 morts.