Beyrouth est sous le choc après l’attentat à la voiture piégée, qui a secoué l’une des artères les plus fréquentées de la capitale du Liban.
Le bilan est d’au moins six morts, dont Mohammad Chatah, un proche de l’ex-Premier ministre Saad Hariri et figure de la coalition hostile au régime de Bachar al-Assad et son allié le Hezbollah.
L’explosion, qui a même endommagé des immeubles environnants, a été entendue dans toute la capitale.
Mohammad Chatah se rendait à une réunion politique de la coalition anti-syrienne dite du ‘‘14 mars’‘ quand la déflagration s’est produite. Son véhicule a été entièrement détruit.
Les anciens Premiers ministres libanais Saad Hariri et Fouad Siniora ont immédiatement mis en cause le régime de Damas et son allié le Hezbollah.
“Le meurtrier est le même, celui qui est assoiffé de sang syrien comme du sang libanais (...) de Beyrouth, à Tripoli (...) à l’ensemble du Liban, le meurtrier est le même, lui est ses alliés libanais, de Deraa, à Alep, à Damas, à toute la Syrie”, a déclaré Fouad Siniora.
Le Liban subit depuis plusieurs mois les répercussions de la guerre en Syrie.
Cet attentat intervient par ailleurs trois semaines avant l’ouverture à la Haye du procès par contumace de cinq membres du Hezbollah, soupçonnés de l’assassinat en 2005 de l’ex-Premier ministre Rafiq Hariri.