Affaire de corruption présumée: le Premier ministre turc dénonce un complot

2013-12-21 286

En Turquie, l’affaire de corruption présumée qui éclabousse le gouvernement a connu de nouveaux développements ce samedi.

D’abord, une vingtaine de personnes interpellées ces derniers jours ont été inculpées et placées en détention. Parmi elles, deux fils de ministres ainsi que le pdg d’une banque publique. Ils sont soupçonnés de corruption, de fraude et de blanchiment d’argent.

Quelques heures plus tard, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a réagi en dénonçant un complot et une tentative de déstabilisation. “Il existe des réseaux au sein de l’Etat, a-t-il déclaré. Ce sont eux qui sont à l‘œuvre dans cette affaire. Mais nous n’allons pas nous laisser faire. Nous allons mettre un terme à ce vilain jeu de la même façon que nous avons mis un terme aux manifestations de la place Gezi”.

Le chef du gouvernement islamo-conservateur risque néanmoins de devoir se séparer des deux ministres dont les fils sont mis en cause, à savoir le ministre de l’Economie et celui de l’Intérieur.

Selon les observateurs, cette affaire s’inscrit dans le cadre d’une lutte de pouvoir entre le parti gouvernemental, l’AKP, et un de ses anciens alliés, une puissante association musulmane appelée “hizmet” ayant des ramifications à l‘étranger et ayant une forte influence dans la police.

En réaction, ces derniers jours, le gouvernement a écarté de leur poste, plusieurs haut-gradés de la police, accusés d’“abus de pouvoir”.

Cette affaire survient à quatre mois des élections municipales.

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