Plus de deux millions de réfugiés syriens s’apprêtent à vivre leur troisième hiver dans de rudes conditions, loin des bombardements. La tempête Alexa qui s’abat ici, sur la vallée de la Bekaa, au Liban, a fait plongé les températures à – 7° Celsius par endroit. Dans ce camp d’un millier de personnes, certains n’ont aucun moyen de se chauffer ni même de s’habiller.
“Il fait froid sous la pluie et nous n’avons rien d’autre. La faim, le froid, rien d’autre, comme vous pouvez le voir. Je suis ici depuis une semaine”, se désole Jined Al-Hussein.
“La pluie et la neige s’infiltrent dans les tentes et sur les enfants. Nous aurions dû rester en Syrie sous les bombardements”, affirme Abdel-Karim Ibrahim, originaire d’Alep.
La tempête a cloué au sol les avions d’aide humanitaire qui partent habituellement d’Irak pour le nord-est de la Syrie. Sous les bombardements ou dans les camps de réfugiés, les civils risquent de vivre un hiver meurtrier dans ces camps de fortune. L’aide humanitaire et la mobilisation des pays d’accueil est insuffisante.